Comme d’habitude (ou pas)
Celle qui a fait une croix sur une vie parfaite (et s’en porte bien mieux depuis)
Voilà une semaine que les petits français sont rentrés à l’école contrairement à nos minis, désormais portugais, qui ne reprendront le chemin de la cour de récré que le 13 septembre (!!) (wish me luck).
En bonne ex-parisienne (je suis née et j’ai vécu à Paris presque toute ma vie), j’imagine évidemment la pluie, les marronniers qui virent à l’orange, les cartables bien rangés, trousses neuves, crayons taillés, cahiers vierges de ratures et de zéros pointés.
Toutes les possibilités s’ouvrent alors : cette année, tout va changer! Je serai au choix : la plus populaire à la récré, la meilleure élève de ma classe de maths (on peut toujours rêver), et je n’arriverai plus jamais en retard au lycée.
Cette quête utopique de perfection et ces projections me reste chevillées au corps, bien que je n’aie pas franchi le seuil d’une école depuis près de vingt ans.
Le 1er septembre, où que je sois, quoi que je fasse (je pense à toi) (merci à mon amie S. pour ce meme qui résume si bien ma vie), je me mets inexorablement en mode « rentrée ».
Exit les résolutions du 1er janvier, les ménages de printemps, pour moi, tout doit changer au début de l’année scolaire.
Cette année sera, en vrac : rangée (👈 ça commence bien), saine (on peut commencer quand la saison des apéros sera terminée ?), et OR-GA-NI-SÉE.
Je commence alors mentalement à dresser des dizaines de listes : celle des améliorations que j’aimerais apporter à notre organisation familiale (des enfants douchés, nourris et au lit à 19h30 c’est utopique ?), celle de mes aspirations professionnelles, celle pour atteindre mon moi idéal - nourrie à coups de graines/kombucha et assouplie par des heures et des heures de yoga.
Évidemment notre appartement sera entièrement re-décoré, et digne d’un moodboard Pinterest (que j’alimente frénétiquement en m’imaginant ressortir ma machine à coudre pour réaliser cet abat-jour - ça a l’air tellement simple et rapide ! LOL), nos enfants rhabillés de la tête aux pieds avec des vêtements de seconde main dénichés sur Vinted (le truc le plus chronophage du monde non ?), et nos soirées en amoureux rythmées de films de la Nouvelle Vague et autres lectures enrichissantes, loin de nos téléphones abrutissants.
Cette année sera, enfin, PARFAITE.
Et chaque année, mes résolutions, plouf, tombent à l’eau dès le mois de septembre passé, emportées dans le tourbillon de la rentrée, de la fatigue, des enfants, et des étés indiens qui prolongent nos envies de saucisson/rosé.
Mais cet été j’ai eu une révélation.
Si je n’ai réussi à tenir presque aucune de mes résolutions c’est que :
1/ Je mets la barre trop haut et j’oublie la réalité de ma vie (spoiler : 3 enfants de moins de 7 ans + lancer un projet + une expatriation = une équation plus complexe que ce que je pensais).
2/ La liste est tellement longue, la montagne tellement haute à gravir que je me réfugie dans le fameux « foutue pour foutue », bien pratique pour ne pas entamer de changements qui me fatiguent d’avance.
3/ Je DÉTESTE les résolutions.
Mon cerveau se met automatiquement en mode « rebelle ». Tout ce qui ressemble de près ou de loin à une injonction, une routine, une habitude, je l’associe instantanément à une petite mort.
Vivre au jour le jour, cultiver et célébrer l’imprévu, laisser la place aux surprises fait partie de ma zone de confort (comme je vous l’expliquais ici). J’ai élevé la vie de bohème au rang d’art, et cultivé le « pas comme tout le monde », ce qui m’a longtemps permis de légitimer le fait de m’être toujours sentie un peu « en dehors » (un autre sujet dont je pourrais vous parler prochainement) (un vieil amoureux au collège m’avait surnommée « la fille penchée ». Cette héroïne de bande dessinée se retrouve un matin penchée à 45 degrés et se voit donc rejetée à cause de son étrangeté).
Et pourtant, dernièrement, ce mode de fonctionnement a commencé à me peser. Je me suis rendue compte que ce manque de planification, cette vie heure par heure, nourrissait mon anxiété : je me sentais souvent dépassée. J’aspire à plus de sérénité.
Comme pour la chanteuse November Ultra - que j’adore ! - il m’est plus facile de monter des business, changer de pays ou parler avec de complets inconnus, que de gérer le quotidien.
J’ai alors décidé de commencer par « simplement » mettre un pied devant l’autre.
Un pas après l’autre.
Quand on ne regarde pas le sommet mais le prochain refuge (analogie intéressante !) à atteindre, la route paraît moins longue.
Je vous le donne en mille c’est mot pour mot ce que je répète sans cesse à mes clients, lors de nos sessions d’échanges quand ils se noient dans les affres de la création d’une marque . (Les cordonniers tout ça tout ça…)
Je vais donc m’appliquer, en cette rentrée, à suivre mes propres conseils.
Au lieu de me dire : je dois poster sur linkedin tous les jours de l’année (et abandonner au bout de 3 jours), je vais m’engager dans un challenge avec moi-même : planifier 21 jours de contenu. Pas plus. Il paraît qu’une habitude s’ancre au bout de 21 jours justement. Et 21 jours, c’est moins que 365 (finalement meilleure élève de la classe de maths, je n’en étais pas loin, non?). Rendez-vous le 25 septembre ici, si vous souhaitez m’encourager dans mon challenge!
Au lieu de chercher des solutions miracles pour mieux gérer vie pro/vie perso, je vais déjà commencer à planifier à l’avance nos repas du soir, ce qui nous permettra d’anticiper courses et budget. J’ai découvert grâce à une amie reine de l’orga (coucou @juliaetmax), l’appli family wall. Je fonde beaucoup d’espoirs dessus, je vous en dirais plus après quelques semaines d’utilisation.
Au lieu de m’imaginer en yogi accomplie, je vais tenter de continuer mes routines de 15mn le matin, et pour les graines et le kombucha on repassera !
Au lieu de refaire mille fois dans ma tête et sur mes moodboard la déco de notre appartement, je vais d’abord trier et ranger les chambres des enfants. (Et essayer de me persuader que c’est aussi excitant que de chiner mes nouveaux rideaux pour le salon).
Pour ne pas me défiler, j’ai dédié à ces tâches des plages horaires dans mon agenda. Un rendez-vous noté est un rendez-vous qu’on a plus de chance d’honorer !
Je vais également m’abonner à la toute nouvelle version payante de la newsletter de Géraldine Dormoy. Chaque dimanche, elle partagera des ressources, fruits de ses recherches sur ces sujets qui la passionnent et qui ont changé sa vie.
Elle aussi, a découvert les vertus des habitudes et de la routine, et a décidé de nous faire part de ses analyses, histoire de nous mâcher le travail!
La première édition porte d’ailleurs sur le livre « Atomic habits » que j’avais vainement essayé d’écouter en audiobook et qui m’avait profondément ennuyée (comme la plupart des livres de développement personnel). Avoir la version de Géraldine sera d’une aide précieuse, car elle l’étaye de ses nombreuses recherches et de sa propre expérience.
Et vous? Vous êtes plutôt résolution de septembre ou de janvier?
Quelles sont vos révélations côté organisation ? Vos meilleurs tips pour une rentrée au top ? Partagez-les en commentaires pour nous en faire profiter et nous inspirer !
Est-ce que cette newsletter a été écrite un verre de rosé dans une main et une tranche de saucisson dans l’autre ? Un œil rivé sur Instagram, l’autre sur une lampe en céramique « pinnée » dans mon tableau « déco » ? Ça n’est pas impossible ;-) (l’esprit rebelle n’est jamais loin).
❤️