Bom dia 🌞
Et bienvenue dans ce tout nouvel espace d’expression, qui, je l’espère, vous inspirera à vivre une vie en accord avec vos aspirations. Une vie sur-mesure en somme!
« Sur-Mesure » :
Vêtement confectionné d'après les mesures prises sur la personne même.
Ce qui est particulièrement bien adapté.
Voici la définition qu’en fait le Larousse
Un mot qui semble avoir été cousu sur moi tant il me colle à la peau.
Depuis 2012, j’habille les femmes pour leur grand jour, avec des robes de mariées coupées sur et pour elles.
En 2022, mon mari et moi avons plié bagages et mis nos vies et nos 3 enfants en cartons destination Lisbonne pour nous tailler une vie qui nous ressemble, proche de l’océan, et vivre une aventure en famille, lost in translation-like.
Dans quelques semaines, je lance mon studio de consulting et mes méthodes « faites maison » pour aider des business créatifs à se lancer ou à se transformer en Love Brand. Je distille des conseils sur-mesure pour mes clients. Il était donc tout naturel que cet espace d’expression en prenne le nom. Je remercie du fond du cœur Géraldine Dormoy, qui me l’a chuchoté, lors d’une de nos conversations inspirées!
(Photo : Mathilde Méjanès, DA : elisehameau.studio)
Pour tout vous dire, cela fait au moins 1 an que j’ai envie de vous écrire. J’ai, dans les tréfonds de mes dossiers, 5 newsletters, jamais envoyées. Le fait que nous soyons en plein été, quand tous les ordinateurs sont éteints et les smartphones ne servent qu’à prendre en photo des paysages de farniente, n’est pas complètement fortuit j’imagine.
Vous envoyer ma première carte postale qui sera sans doute noyée entre 36 promos d’été et les mails d’absence de vos collègues me permet de surmonter ma peur de l’inconnu.
Cette peur qui me tiraille depuis l’enfance : celle de déranger, de me lancer, de ne pas être à la hauteur.
Pourtant, force est de constater que TOUS mes choix de vie me mettent à un moment où à un autre dans l’inconfort.
Nous en parlions avec Julie Granger lors d’un événement que j’organisais avec le groupe de femmes que j’ai monté ici à Lisbonne - WoDo - Women who Do, quand je l’ai interviewée, il y a quelques semaines sur son art du rebond (un oxymore pour cette ex-ballerine).
Nos rebondissements de vie, récurrents dans nos parcours, cachent sans doute un besoin de ce shoot d’adrénaline.
La peur comme moteur.
Pour ma part, je sais que ces situations développent chez moi un sentiment puissant qui m’aide à surmonter mes anxiétés, même si parfois, cela se fait dans la douleur.
Je n’ai pas d’autre choix que de me soumettre à mes passions, car si je ne le fais pas, j’en suis profondément malheureuse.
Alors j’ai choisi l’inconfort et le mouvement VS la tristesse et l’immobilisme.
(Photos par JusteenR Studio)
J’ai réalisé il y a peu que ce mode de fonctionnement - qui commence à s’apparenter à un schéma répétitif - aussi douloureux qu’il puisse être, m’aide souvent à déplacer des montagnes, ainsi qu’en attestent les grandes étapes qui ont changé ma vie : elles débutent toutes par un risque.
À 26 ans, j’ai décidé sur un coup de tête de partir me remettre d’un chagrin d’amour, seule, à NYC. Résultat, je suis rentrée
avec un découvert bancaire abyssale, avec un mari dans les valises (c’est une belle histoire que mes amis n’en peuvent plus d’entendre, mais que je vous raconterai à l’occasion).À 29 ans, je plaque mon job de journaliste de mode (et un manager toxique que je menace de procès pour harcèlement) pour lancer une collection de robes de mariées. 3 mois plus tard je dois arrêter les commandes car l’atelier est en full capacité.
En 2019, 1 an après avoir accouché de mes jumeaux, je tombe malade (aujourd’hui on appelle ça un burn out). Je sens que mon corps refuse de continuer cette aventure de robes de mariées telle que je la vivais : 7 employées, 14 points de vente dans le monde, 3 ateliers de production : une charge mentale et financière trop importante pour moi toute seule. Ma liberté physique et créative en pâtit. Je décide de fermer ma société telle qu’elle existait à l’époque (Une autre histoire à vous raconter dans une prochaine édition!). Quelques mois plus tard on vient me chercher pour aider une jeune marque à se lancer. Une nouvelle vocation est née!
En 2021, je rencontre Sophie, créatrice de la marque Moon Society avec qui je réalise une mini collaboration. Je lui raconte ma frustration de Paris que semble vouloir sciemment faire fuir les familles de jeunes enfants. Elle me parle de Lisbonne comme étant la ville kids friendly par excellence. 8 mois plus tard nous avions trouvé l’appartement de nos rêves et inscrit nos 3 minis dans une école portugaise (alors que nous ne parlions pas un mot), pour vivre l’aventure familiale dont nous rêvions.
Il en va de même pour WoDo ou mon studio de consulting ou pour cette newsletter (je ne vous ai même pas encore parlé du futur podcast!!).
J’ai peur, je rechigne, je tourne le projet dans tous les sens, je repousse sans cesse le moment de me lancer, je suis pétrie de doutes (mon mari à qui je confie tous mes atermoiements fait preuve d’une (im)patience angélique), et un matin, par quel miracle je n’en sais rien, tout s’aligne, et je sais que je vais enfin pouvoir y aller. Je suis prête, j’ai trouvé le fil pour démêler ma pelote : je suis suffisamment armée pour faire face à l’inconfort.
Ce que j’en retire comme grandes leçons :
Quand le désir d’avancer est plus grand que la peur : je fonce, c’est que c’est la bonne voie pour moi, même si c’est inconfortable.
En revanche si je ressens de l’inconfort dans mon corps face à une proposition ou un projet ou que je procrastine pour quelque chose c’est que j’ai l’intuition que ce n’est pas pour moi. La frontière est ténue je vous l’accorde mais c’est vraiment une question de feeling (vous l’avez aussi?). Avant d’arrêter ma marque de robes de mariées, des personnes avaient émis le souhait d’investir. Je devais leur remettre le dossier que j’avais monté, bien ficelé, tout était prêt. Je ne leur ai jamais envoyé les papiers. Tout mon corps a dit stop : mon cœur s’emballait à l’idée de devoir rendre des comptes à des hommes en costumes/cravates tous les mois, ma gorge se serrait de ne plus être « chez moi ». J’ai préféré tout arrêter.
Se créer une vie sur-mesure, c’est un art de vivre. C’est aller là où on ne nous attend pas. Plus on cultive « l’amour du risque » plus on s’approche de cette vie rêvée. Celle de tous les possibles! « Va vers ton risque », disait René Char, « à te regarder ils s’habitueront ».
Justement, se détacher du regard des autres, est le meilleur moyen de se créer sa vie sur-mesure. Quand on se tourne uniquement vers soi, vers nos désirs profonds, qu’on cultive notre singularité, on enrichit le monde de notre regard qui nous est propre. C’est en tout cas le conseil que je donne à tous mes clients! « Soyez vous-même, les autres sont déjà pris! » disait Oscar Wilde.
Finalement, l’inconfort, ne serait-il pas mon nouveau confort? Je crois que lui et moi sommes en train de nous apprivoiser.
Et vous? Comment fonctionnez-vous face aux situations impérieuses, mais effrayantes?
Pour ma part, j’applique à la lettre les paroles de mon philosophe préféré Jean-Claude Dusse « oublie que tu n’as aucune chance, vas-y fonce! (Sur un malentendu ça peut marcher) ».
À méditer!
Et côté pro :
Comme je vous le disais plus haut, je lance mon studio de consulting, afin d’ aider les business créatifs à se transformer en Love Brand pour toucher leurs cibles en plein cœur.
Après plusieurs années de freelance, j’avais besoin de poser des offres claires, de me pencher sur les besoins des marques et des professions créatives.
J’ai réalisé une grande enquête et il en est ressorti que les problématiques sont bien souvent similaires :
manque de notoriété
tête dans le guidon
peu ou pas de vision
fondamentaux non posés
Les fondateurs naviguent souvent à vue, et sont très très isolés.
Je propose déjà du coaching en séance de 2h30, ou des plateformes de marques/ stratégies de communication « clé en main ». Il me manquait cependant une offre pour les marques qui se montent, pour se motiver à plusieurs.
J’ai donc mis sur pied un projet dont j’ai hâte de vous parler! C’est tout nouveau, et j’espère que ce format vous plaira. (Est-ce que je suis morte de trouille? Tout à fait) (Est-ce que j’y vais quand même? Tout à fait - cf plus haut).
Je vous souhaite un bel été et je suis déjà pressée de vous retrouver pour une future édition « sur-mesure ». Et comme son nom l’indique, si vous avez envie que je traite d’un sujet, faites m’en part par retour de courrier ou en commentaires sous ce post, j’adore vous lire. Cet espace est surtout taillé pour vous.
Beijinhos,
Elise Hameau
P.-S: vous êtes dirigeant de marque ou de business créatif (photographe, céramiste, artiste..)? : j’offre une heure de consulting aux personnes qui accepteront de répondre à mon enquête. Ce questionnaire m’aide énormément à améliorer mes offres et mes méthodes pour répondre au mieux à vos besoins. Du « sur-mesure », toujours.
j'ai trouvé le temps :) merci !
C’est inspirant ce récit :) Ça fait écho à mon propre chemin de vie depuis ces 3-4 dernières années… Comme quoi dans ces moments on croit toujours qu’on est seul(e) alors qu’en fait, on est tellement nombreux à se faire chahuter, et parfois (souvent) pour le mieux !